3ème festival d'Altitude Jazz à Luz du 22 au 25 juillet 1993
Affiche © P. Soubies pour NBH Procréation - Tarbes
PROGRAMME
Bernard Lubat & André Minvielle / Manu Dibango / Roy Haynes Quartet avec D. Kikoski, G. Handy & E. Howard / Gérard Pansanel Quintet avec A. Salis, A. Romano, H. Godard & D. Gouirand / Croche Coeur / Drumpact invite Calleja / Puerto Marrero & Daniel Antoine
RETROSPECTIVE
Après l’expérience, riche mais épuisante, au château Sainte Marie en 1992, le festival revient prudemment planter son chapiteau sur le terrain de sport en ce mois de juillet 1993. Au niveau matériel, c’est beaucoup plus facile. Le terrain est plat, la scène et le public sont abrités, nous sommes au cœur de Luz St Sauveur. Extrait du compte-rendu de l’année 1993 : "Nous étions conscients que cette troisième édition serait décisive quant à la pérennité de l’événement. En effet, au travers des deux premières éditions, le festival était parvenu à être reconnu auprès des amateurs de jazz, des musiciens et des professionnels. Il lui fallait, cette année, gagner un plus large public, tant local que régional." "Forts de ces éléments, nous avons voulu, pour la troisième édition, offrir une programmation très diversifiée tout en préservant l’image acquise lors des éditions précédentes : diversité musicale allant du Jazz à la Salsa en passant par le Rythm’blues et la chanson populaire".
Soucieuse d’installer l’événement, d’attirer du public, la programmation 93 fut sûrement l’une des plus consensuelles. Une architecture binaire avec grande scène à 21h et concert club à 23h, des formations pour le moins diverses. Jugez plutôt : "Los Duofonics Scat Rap Derap" (B.Lubat, A.Minvielle, P.Auzier), le Soul Makossa Gang (Manu Dibango), le quartet de Roy Haynes et le quintet de G. Pansanel (A.Salis, A. Romano, H. Godard, D. Gouirand). Des 23h endiablés, des formations locales dans les bars, une météo agréable, une identité commençait à poindre... Au final, les 1500 entrées payantes sur les 2000 attendues laissaient un déficit léger qui n’entama pas l’optimisme de l’équipe. Le festival s’installait peu à peu dans le paysage estival luzéen loin encore de toute notoriété régionale ou nationale.
Gérald Anclade (mai 2007)